Une tentative ombrée

Depuis un petit moment je lorgne sur la coloration « Tie & Dye », « Ombré Hair » ou encore « Effet plume ». Visuellement voici ce que ça donne:

Il y a les plus ou moins prononcés et même les ratés, désolé Drew. En discutant avec Lady Blondie, qui a succombé à la tentation,  je me suis finalement décidée.  Entrée chez le coiffeur du coin. Premier devis et premier échec.

- Vous connaissez la technique du « Tie & Dye » ?
- Non

Je dégaine la photo
- Ah oui un balayage?!
- Pas vraiment non mais bon j’aimerais un devis.

Tout chantier même capillaire mérite d’être évalué.

- Si on compte le soin, le vernissage ( ?!) le coiffage et tout ce qui va en sus - comprendre les subtilités du salon– ça vous fera 123 euros 

Pour un « balayage » ?!

- En revanche on ne prend pas de rendez-vous donc passez la semaine prochaine avant 18h.

Ok mais moi je voulais faire ça tout de suite et aussi absurde que cela puisse paraître, avant 18h, je travaille.

Direction l’autre salon du coin un peu plus modeste. Même ignorance de la tendance mais elle m’assure qu’elle peut le faire.   

- C’est une question de finesse et de détails.

Je ne sais pas si elle a bien vu Daphné Burki mais je n'associerais pas la tendance à du détail. Bref. Je décide de lui faire confiance.

Résultat quasi-nul exceptés les 60 euros en moins. Je suis donc ressortie avec une dizaine de mèches à moitié (dé)colorées. Echec donc.  Le « Tie & Dye » attendra un bon coloriste.

Un célèbre journal en musique

Trouver un cadeau pour Maman c’était pas évident,  sachant qu’il y avait le combo fête des mères/anniversaire,  jusqu’à ce que ma chère collègue me mette sur la piste du spectacle…  Direction BilletReduc et sous l’influence du bouche à oreille me voici en quête de billets pour Anne, le musical. Le pitch, le journal d’Anne Frank revisité en chansons.  Qu’on se le dise on a connu plus joyeux comme thème mais il  est traité avec une telle légèreté qu’on se laisse emporter après quelques minutes !

Je vous avoue que certains passages m’ont quand même laissée perplexe « Y’a que l’amour qui vaille la peine… » Pas de doute j’assiste bien à un musical : la guerre c’est chiant et être méchant c’est pas bien. Cliché ?  Peut-être. Lassant ? Pas vraiment. Le musical nous plonge avec douceur dans l’enfer de ces années et nous rappelle qu’Anne et sa famille ont été déportées en septembre 1944 soit quelques mois après le début de la libération dont ils ont écoutés chaque détail à la radio.

Résolument et tristement moderne, le musical est une succession de tableaux dépeignant la vie d’Anne dans l’annexe,  son amour pour l’écriture, son insolence intelligente, ses peurs. Scènes entrecoupées de retours à la réalité chantées et rappées pour appuyer la nécessité de ne pas oublier.  Au passage le débit du rappeur n’est pas sans rappeler celui de Diam’s. hum hum  j’aurais préféré entendre autre chose. Mélodies simples, mise en scène  minimaliste, jolies voix, bons musiciens. C’est juste, sans être mélodramatique. Idéal pour les enfants comme pour les grands !